Béatrice Balivet, exploratrice de la matière
Béatrice Balivet est de ces femmes dont la voix douce vous emporte dans son monde. Celui de Béatrice est constitué de matières, de feutre, de laine, de porcelaine, de matériaux plus industriels et recyclés... Elle les touche et les transforme en bijoux, en objets. La poésie fait partie de son univers.
Comment etes-vous devenue artisan d’art ?
En parallèle de mon parcours professionnel de salariée j’ai toujours eu une activité artistique annexe. En 2010, j’ai rencontré une céramiste et découvert la porcelaine et j’ai adoré. Le bijou est venu ensuite, un peu par hasard avec le bijou contemporain qui laisse une grande liberté dans le processus de création et dans le choix des matériaux.
Au fil des années, pour ouvrir le champ des possibles, j’ai abordé d’autres matériaux (tout en continuant à travailler la porcelaine) tels que le textile, la laine, des matériaux plus industriels ou détournés.
quelle a été votre motivation principale pour vous lancer ?
Me donner la chance de faire ce qui me passionne ! En prenant le temps de commencer à développer mon activité en gardant les premières années mon activité salariée à temps partiel.
Comment vous êtes-vous formée ?
J’ai suivi des formations continues auprès de professionnels au fil des techniques que je souhaitais acquérir : Haute Couture et stylisme à la Chambre Syndicale de la couture, techniques céramiques avec Nathalie Domingo, créateurs de bijoux contemporains avec Gilles Jonemann, bijoux en porcelaine avec Luca Tripaldi, formation métal à l’école Boulle avec le GRETA, techniques du feutre et mouvements, texture et reliefs avec Annelie Petiqueux, Françoise Christien puis Alice Bridier. Enfin j’ai été formée à la création produit, dessin et couleur aux Ateliers d’Art de France en étant adhérente.
Ces formations étant très pratiques et donc mises en œuvre rapidement, elle m’ont permis, en travaillant, d’apprendre les techniques nécessaires, les développer, résoudre les problèmes rencontrés, développer mon point de vue créatif…
Comment avez-vous financé votre formation ?
J’ai commencé à financer les formations alors que j’étais encore salariée. Puis à mon départ, mon entreprise m’a accordé un budget pour la formation.
Quel a été votre parcours après votre formation ?
Je me forme toujours régulièrement ! C’est la façon de créer, réaliser, de fabriquer qui évolue. Je me suis installée il y a moins d’un an à la galerie La Verrière à Suresnes ouverte à une dizaine d’artisans d’art. Cela a modifié mon quotidien, les rencontres, le partage, les échanges…
Qui sont vos clients ?
Ce sont essentiellement des clients particuliers. Ma gamme de prix est assez large selon les pièces que je réalise.
Est-ce dur de vivre de votre métier ? comment peut-on réussir ?
Vivre d’une activité artisanale est compliquée. Il est difficile de pouvoir faire payer un savoir-faire au juste prix : le temps de la création et de la fabrication. Par ailleurs, beaucoup d’activités annexes et importantes sont chronophages (commercial, salons, gestion, Internet, réseaux sociaux… ).
Je crois qu’il faut préparer avec soin une telle installation, prendre le temps et savoir que cela va être compliqué, pas rentable immédiatement. Peut-être avoir auparavant une situation financière un peu solide avant de se lancer dans une telle reconversion.
Pour en savoir plus :
Instagram : @beatricebalivet
Site web : beatrice-balivet.fr
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