Mifille Miraisin, une marque de bijoux précieux conteurs d'histoires.
J’ai rencontré Bénédicte, rue Réaumur, dans ce quartier entre Sentier et République où foisonnent les fournisseurs des bijoutiers de Paris. J’ai découvert une jeune femme à l’air discret, aux yeux foncés cachés derrière ses lunettes et ses cheveux tout bouclés lui donnant un look bien à elle, reflétant sa personnalité unique, curieuse et décidée. Nous nous étions données rendez-vous pour qu’elle m’emmène dans son atelier qu’elle partage avec d’autres bijoutiers (« les ateliers du créateur »).
Dans cette petite salle de réunion, où résonnent les coups de maillet, les sons des scies qui découpent le métal, et les frottements de polissage et de limage contre les bijoux, Bénédicte me raconte son parcours. Résolument issue d’une formation artistique, avec un diplôme d’arts plastiques obtenu à la Sorbonne puis une formation de design textile, elle a commencé à travailler comme assistante styliste, brodeuse, créatrice textile puis elle a rejoint un atelier de sérigraphie d’art. Bénédicte avait les mains d’un artisan d’art et le cœur d’une créatrice, mais elle s’est trouvée confrontée à la réalité parfois difficile des disciplines aux débouchés limités. Et elle a continué vers l’infographie et le web design, pour être responsable du service de production dans une agence de e-marketing. Mais Bénédicte, pour qui la création donne autant de sens à ce qu’elle entreprend, s’est sentie trop éloignée du monde qu’elle aimait. A ce moment-là, les envies créatives et une opportunité à Bruxelles lui ont ouvert la possibilité de changer de vie et elle a décidé de se former aux métiers de la bijouterie à l’Institut Jeanne Toussaint aux Arts et Métiers de Bruxelles.
Le rêve de la jeune fille qui aime regarder les bijoux, les essayer, les porter et son attirance de toujours pour les métiers de savoir-faire se sont concrétisés lors de cette formation. Pendant trois ans, Bénédicte a appris les bases de bijouterie / joaillerie, du dessin, de la gemmologie et de l’émaillage. Puis elle s’est spécialisée dans le bijou contemporain, qui consiste notamment à travailler la matière. Métal précieux ou non, Bénédicte varie les techniques pour explorer la matière.
Mifille miraisin est née en mars 2016 pour ne pas laisser passer son rêve. Elle cite l’écrivain Marie-Claude Bussières qui décrit son état d’esprit : "La vie est trop courte pour la passer à regretter tout ce qu'on n'a pas eu le courage de tenter." Mifille miraisin est issue de l’expression « mi-figue mi-raisin » qui exprime pour Bénédicte les sentiments qui se contredisent et cohabitent, à l’image d’une jeune fille qui grandissait en imaginant les bijoux qu’elle voulait créer et ne se sentait pas encore une adulte et femme accomplie. Les bijoux de Bénédicte symbolisent des étapes de vie en portant des messages. En argent ou plaqué-or, ses bijoux sont simples et précieux, discrets et brillants, minimalistes et pleins de sens, ou simplement ludiques… Ils expriment à chacun ce qui veut bien être entendu.
Pour en savoir plus :
Site web : www.mifillemiraisin.com
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